Parole(s) aqueuse(s)

1er au 5 octobre 2025 - Exposition de fin de maîtrise
CDEx — Centre de diffusion et d’expérimentation de la maîtrise en arts visuels et médiatiques

Extraits de la projection – ici

Description –

Le silence me permet de mieux entendre ma présence au monde

Parole(s) aqueuse(s) rassemble différentes tentatives de faire-corps avec le territoire et le merritoire des Îles de la Madeleine, Mūnagēsūnook. Un phénomène viscéral comme noyau : la sensation d’étalement de mon enveloppe corporelle jusqu’aux finitudes terrestres. Je me demande comment une terre entourée d’eau, sans lien physique avec le continent, décide le corps, le fait se mouvoir et amplifie son émancipation. Comment ressusciter la sensation de faire partie du vivant ? Comment parler de là-bas sans le vent qui frappe mes joues ? Comment transmettre une mémoire liquide et salée?

C’est l’aboutissement d’une recherche sur trois années prenant les formes de la vidéo, de la documentation photo, du livre, de la fabrication de papier avec une plante du milieu, de la textualité submergée et de la présence de matérialités madeliniennes. Autant de substances qu’il est nécessaire d’incarner pour dire la construction de soi par le territoire. C’est d’ailleurs en me demandant ce qui touche simultanément les Îles et mon corps que je suis allée à l’eau. Rapprocher les mots et l’eau pour réimbiber l’expérience terrain et hydrater la distance, cela est devenu mon liant le plus concret avec les Îles.

Inspirée par d’autres usages du corps autres que productifs, capacitistes et séducteurs, cette étude s’est avérée une possibilité de faire valoir une perspective féministe de l’insularité. Une traversée dans les corps et pour les corps.

Remerciements –
Merci pour l’amour et l’aide incalculable : Lauriane, Nini, Alex, Emma, Mom, Pops, Brigitte, Maude, Lucie et Fenyx. C’est aussi d’une manière l’exposition de Rémi (impressions) et Alexandre (bois) sans qui elle ne serait pas complète. Merci à vous deux de m’avoir offert autant de temps, d’enthousiasme, de savoirs et de finesse. Merci Emmanuelle (livre et sérigraphie) pour ta passion et ta générosité. Merci aux technicien·nes de l’UQAM, des personnes importantes qui assurent la qualité du programme. Merci Sophie et Sophia de l’Atelier retailles pour toute la transmission du savoir papier, pour votre guidance et votre collaboration majeure dans la fabrication des feuilles de Zostère.

Merci à ma directrice de recherche Arlo pour le support constant, de la première réflexion jusqu’à la mise en espace. Merci aux personnes du jury Claire Savoie et Gentiane Bélanger pour votre temps et attention. Merci à Marion, Catherine, Carl, Josée, Andes, Annie-France, Amaralina, Zélie, Ève, Marie-Pier, Laetitia, Daph, Nanne, Nick et l’équipe du CDEx. Merci à ma précieuse famille des Îles qui nourrit l’amour de ce territoire. Alphiya, Marilou, Gab, Micheline, les Daunais, Em, Shania, Brigitte, les Joncas, Paul, Gilberte, François, Laurène, les personnes participantes des ateliers corps-collectif et de l’atelier Rhizome. Merci à Bruno Savary, AdMare et Attention FragÎle, au Comité ZIP, au CERMIM, à l’IREF, à GRIVE et à la Faculté des arts pour l’aide démultipliée. Merci aux visiteur·ices.

Crédits photo –
Atlas Documentation et Gabriel Asselin




quand la marée me décide, que mon corps tient par le vent

9 janvier au 8 mars 2025 - Bibliothèque Jean Lapierre, Havre aux Maisons
Exposition solo transdisciplinaire

Description –
Exposition multidisciplinaire présentant l’aboutissement de recherches réalisées dans les trois dernières années aux Îles de la Madeleine dans le cadre d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques avec concentration en études féministes (UQAM). Depuis 2017 je peine à quitter ce territoire. L’attraction se densifie. Les retours sont incessants et les séjours s’allongent toujours. Ma première visite récréative s’est avérée, en toute naïveté, fondamentale à la rencontre de ce qui brûle en dedans. Ce que j’arrive à cibler comme élément déclencheur est un phénomène viscéral que j’esquisse à décrire comme suit :

L’exposition présente différentes tentatives de faire-corps pour mettre en lumière la relation d'interdépendance entre corps et territoire. La mise en espace réunit vidéopoésie, papier fait main avec de la Zostère marine, autoportrait grande distance et corps-collectif dans les caoudeyres de la Cormorandière. Dans une perspective féministe de l’insularité, j’emprunte la voie de l’autoreprésentation pour nourrir l’imaginaire collectif avec un récit où la frontière entre corps et territoire se dissout.

Remerciements –
Ce territoire se déplie avec les personnes qui le composent. Un merci profond à celleux qui d’un regard échangé, d’une bière dans un banc de Zostère, une course pour un retardateur de caméra, une longue corespiration dans un caoudeyre, ont participé à ce projet. Merci Alphiya, Marilou, Gab, François, Micheline, Brigitte, Sophie, Suzanne, François, Paul, Em, Shania, Shadel, Bruno, Kim, Colette, Laurène, toutes les personnes du groupe corps-collectif et de l’atelier Rhizome.

Merci à la municipalité pour cet espace de transmission. À Marie et Annie-Cécile pour l’accueil chaleureux. Merci pour le soutien et le prendre soin à  AdMare, à Attention fragile, au Comité ZIP, à la Société de conservation des Îles de la Madeleine, au Groupe de recherche interdisciplinaire sur le végétal et l’environnement et à la Faculté des arts de l’UQAM.

Couverture médiatique –
Radio-Canada

Crédits photo –
Vickie Grondin
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Eelgrass

9 novembre au 8 décembre 2024 à la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement
Dans exposition collective Horizons nouveaux II - Fondation Grantham pour l’art et l’environnement
Vidéo, Impression photo sur papier de Zostère marine fait main

Description –
Eelgrass est un éloge à la Zostère marine et ma relation avec celle-ci, qui se décline à travers différents médiums. De la photographie moyen format, à l’impression jet d’encre sur sa fibre elle-même, je présente mes premiers papiers fait main avec elle en deux teintes représentant deux temporalités de sa décomposition sur la berge. Souvent identifiée à tort comme une algue, elle vit dans des plans d’eau peu profonds et intérieurs de l’archipel (lagunes, baie). À une certaine époque, elle a servi d’isolant pour les murs des maisons des Îles. Quand la plante se fait arracher par les tempêtes de vent, elle s’échoue alors sur les rives en quantité importante. En séchant, certaines composantes de la plante se dégradent plus rapidement que d’autres l’amenant à brunir et ensuite se décolorer (blanchir) en perdant sa densité et n’être que cellulose. C’est à cette phase que je la récolte de manière frugale, en étant sensible à son état d’avancement d’intégration dans le système dunaire. Lorsqu'elle est complètement sèche, elle me laisse présumer une qualité constructive d’où a émergé son devenir papier.

Remerciements –
Mes amies insulaires qui ont participé à la cueillette (Marilou, Gabe, Alphiya). Le Comité ZIP des Îles et Attention FragÎles pour tout leur savoir terrain (François, Bruno, Karine, Catherine). Sophie P-Voyer d’Atelier Retailles pour son mentorat et engouement à m’enseigner comment faire du papier végétal. Mathieu et Emmanuelle Jacques, pour l’accompagnement papier et toute l’eau essorée. Alexandre Bérubé pour le travail minutieux du bois. Rémi Martel pour le soutien constant à l’impression expérimentale. Josianne Poirier, Michèle, Bernard et Denis de la Fondation, merci pour votre engouement et votre bienveillance. Merci à l’UQAM pour cette opportunité de présenter mes travaux de recherche en ce lieu très significatif pour moi. Merci au Grive et ReVe pour la bourse qui a soutenu ces recherches.

Plus d'informations –
ici

Crédits photo –
Richard-Max Tremblay

Vidéo dans l'exposition –
ici




Ce qui subsiste / What Remains

Visionner l’œuvre complète – ici

2023
Film hybride, entre le court métrage de fiction et de danse (15 minutes)
Collaborateurs principaux (Sovann Rochon-Promp Tep et Carl Beauchemin)
Bande annonce officielle - lien ici

Description –
Un récit hybride entre le court métrage de fiction et questionnant la perte de l’humain et du plus qu’humain par l’envahissement des polymères. Réfléchi et tourné aux Îles de la Madeleine, il relate le quotidien de Bo qui bascule à la rencontre d’un immense corps-plastique. Sa conception du monde s’effrite alors à la même vitesse que le sol sous ses pieds. Un récit sur nos identités forgées par le(s) territoire(s) et la corrélation de nos effondrements.  

Crédits –
Un film de - Vickie Grondin
Direction de la photographie - Carl Beauchemin
Chorégraphe et interprète - Sovann Rochon-Prom-Tep
Musique originale - Giullaume Rémus
Collaboration musique originale - Laurent Ta
Conception et Mix sonore - Mathieu Grégoire
Costumes - Miss Dress Up Éco
Conseiller costumes - Dave St-Pierre
Montage - Vickie Grondin
Effets visuels & Colorisation - Carl Beauchemin
Bruitage - Karla Baumgardner
Enregistrement de bruitage - Services Audiovisuels Wolfstag
Assistant.e.s de production - Alphiya Joncas | Nicolas Denicourt | Mathilde Lytwynuk
Conseillère à la scénarisation - Catherine Duchesneau
Équipement caméra - Royal Photo

Remerciements –
Merci au financement offert par le Conseil des arts et des lettres du Québec. Merci pour le soutien local et scientifique du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières (UQAR), la Société de conservation des Îles-de-la-Madeleine, Attention FragÎles et le Musée de la mer. Merci à ma précieuse famille des Îles. Aux centaines de personnes s'étant déplacées à l’avant-première du film.

Couvertures médiatiques – 
Le Devoir
Radio-Canada

Sélections et diffusions en festivals –
Festival du cinéma international en Abitibi Témiscamingue - 2023
Festival Image en vue, Îles de la Madeleine - 2023
NAKED MOUNTAIN International Independent (Short) Film Festival - 2024
Shortie Film Festival - 2024
Vu dans la tête de... (Pascal Plante - 2024)
DANCE@30FPS - 2024
FIFA - Festival du Film sur l'Art - 2024
InShadow Festival - 2024
Vierte Welle Films Festival - 2024
International Ecoperformance Film Festival - 2024 (1st Place - Best Ecoperformance) - Multiples diffusions : São Paulo et Buenos Aires, Brésil. Queensland University of Technology, Brisbane, Australie. Brown Arts Institute, États-Unis. Granoff Center for the Creative Arts, Rhode Island. Montfleuri sur Mer, Pinamar, Argentine. Bucharest, Roumanie. 
Portland Dance Film Festival - 2024
Dance: made in canada - 2025
Festival International du Film Insulaire de l'Île de Groix - 2025
 
Crédits photos –
Vickie Grondin, Carl Beauchemin, Alphiya Joncas




Il fait bleu

2021
Livre de poésie et photographie aux éditions OMRI

Description –
Écrit à quatre mains entre Montréal et les Îles-de-la-Madeleine, Il fait bleu fait le récit d’une rencontre poétique entre deux femmes sitôt devenues soeurs. À travers l’échange par le langage et la poésie, dans un premier temps, leurs voix fusionnent pour dire ce qui, depuis un corps seul, cherche ancrage. Qu’est-ce qu’une maison? Cette question en apparence banale s’ouvre finalement sur des thèmes existentiels tels que la sororité, l’identité et l’amitié. Ce livre témoigne de l’enthousiasme présent à l’aube d’un nouveau départ.

Extrait – 
tu m’apprends
l’autocueillette
le silence
cette langue que je me refuse
et tu accueilles
tout ce qui hurle
dans mon portique un déluge
tu ne t’éloignes pas


Crédits –
Textes et photographies - Vickie Grondin et Alphiya Joncas
Direction littéraire - Charlotte Francoeur et Andréanne Frenette-Vallières
Révision linguistique - Valérie Mailhot
Design - Stéfanie Auger-Roy
Impression - Katasoho

Remerciements – 
Carl Beauchemin, Micheline et Pascal Stouder pour la résidence d’écriture. 

disponible ici –
lien ici